Elle voit des sanctuaires partout
Elle voit des cathédrales partout. Elle voit des sanctuaires partout, dans tout ce qu'elle touche du bout des doigts, dans tout ce qu'elle voit du bout de l'iris, dans tout ce qu'elle sent du bout de ses narines. Il y a des sanctuaires partout, tout le temps, où que l'on soit, où que l'on aille et où que l'on veuille aller. Tout est sanctuarisable si on voulait se donner la peine d'observer ce qu'il y a de plus petit que soi, de plus insignifiant que soi. Aller à la lisière du bois, marcher dans la forêt, ramer sur la rivière ou errer sur le chemin, tout n'est qu'un bout de sentier à emprunter. Emprunter, plutôt que prendre, emprunter pour ne pas surprendre, emprunter pour ne pas reprendre, emprunter pour ne pas suspendre. Emprunter le chemin qui mène à ce que l'on ne sait pas ce qu'il y a après, juste un bout de toi que tu aimerais voir peut-être plus souvent, un bout de toi que tu aimerais emprunter davantage et rester dans ce sillage.