Laver son linge sale seul, sans la famille, dans la quiétude des lavoirs du monde moderne. Hublots qui laissent voir la mousse des détergents qui lavent plus blanc. Des agents très actifs bien qu'écologiques pour la laverie automatique. Laver son linge sale seul, sans la famille, loin des scories des imbéciles. Washing machine, tu es maligne.
Peut-on viser juste dans la toile de l'araignée ? Peut-on percer d'une balle cette cible tissée avec de la soie ? Peut-on détisser cette toile et la transpercer d'un jet direct de pierre sans s'éclabousser ? Viser la cible, taper dans le mille ou détricoter un à un ces fils qui collent aux ailes et aux doigts ? Ne pas se faire prendre dans cette toile, l'éviter ou la scratcher ? Détisser ces liens et placer l'araignée dans un autre coin, où elle se fera du bien.
Morsure de l'automne sur les pommes Morsure du vivant dans le gras de l'automne avec ses fruits et son argent Fruits pourris et gâtés pour l'animal Fruits pourris et gâtés qui servent du substantifique moëlle Fruits pourris et gâtés pour les bêtes à plumes et à poils Dans la chaleur de l'automne, tu déconnes.
Herbe pas folle, garantie sans progrès, pousse dans les prés, près de la Muselle, rebelle. Herbe grasse qui ne se tracasse. Pas de quoi ferrer un poisson-chat mais plutôt un gros rat. Ragondin des bords de Muselle, tu muselles les plus pressés de te voir tomber.
Fruit couleur du soleil levant, tu passes devant. Plaquemine bien sucrée si tu es blette, n'oublie pas que tu n'es pas bête. Kanji quand tu gis, fruit couleur du soleil levant, tu passes avant. Shizi tu choisis Kaki, tu es ma kam Fruit couleur du soleil levant, tu es suffisant dans la sphère de l'atmosphère.
Ciel gris et noir de la ferraille qui ploie sous les arceaux de l'églantier. Ciel gris et noir des représailles qui ploient sous les arceaux de la glycine. Ca végète et ça fourraille dans le gris et le noir des représailles. Horizon plat des fiançailles de l'églantier et du charme. Gris et noir des poutres qui retiennent le ciel dans l'horizon plat des épousailles.
On sème à tous vents, dans tous les vents avec la force du vent. On sème et on égrène les petites parts du vivant à la surface de la terre. On sème et on vit dans les petites failles d'une prise de terre superficielle. On sème dans le fracas et la puissance des machines qui remuent les particules de poussière. On sème sans prendre garde aux aléas du climat tout en montant la garde. On sème et on vit.
Ça fuse comme du carbone, le bonnet de prêtre. Ça laisse des traces sur les planches à dessin et sur les doigts qui empruntent le blanc du papier. Ça laisse des traces dans les prairies, à la lisière des bois éclairés par le soleil qui se couche sur le papier des infuseurs de carbone. Le fusain fuse avec son carbone, aussi agile et léger que du petit bois coupé dans les prés. Le fusain s'éteint comme le soleil qui se couche tel un discobole lassé des discothèques enfumées.
Oiseau des bords d'eau qui voit le lit de la rivière Tu t'enferres à la lisière du parterre Tu cherches le poisson dans le fond pour nourrir les canetons Vilains petits canards qui s'ébrouent pendant que tu nages au plus profond Oiseau des bords de l'eau qui sommeille et réveille les endormis du fond de leur lit Tu lis jusqu'à la lie et tu bois du fond de ton lit jusqu'à la lie.
De son côté, Jean-Marie Blondieau aime plutôt marchander avec le propriétaire de Monclair pour assurer les arrières de Saint-Avit-les-Monts, mais aussi les siennes. Ses passions lui coûtent parfois un peu cher. Les femmes, la chasse, et la bière. Une sainte Trinité qui fait de lui un certain esprit sain. En matière de chasse, il aime aussi les grands équipages et les grandes livrées qui se déplacent en meutes, à cheval ou en 4x4. Car Jean-Marie Blondieau aime aussi les chiens bien éduqués qui savent flairer les gros gibiers. Les cors de chasse font partie d’une cérémonie où on lui dessert souvent...