Très bûcher comme une bûche qui ne scie pas dans le même esprit, une bûche inadéquate une bûche qui laisse coite. Se prendre une bûche comme on prend un essai au rugby, prendre un gadin et regarder le voisin, prendre un gradin et s'en mettre plein les mains. Ne pas regarder ses voisins, ne rien regarder.
Je te prendrai dans mes filets et te garderai dans mes barbelés. Tu ne diras rien, tu acquiescement, tu seras à moi. Tu feras ce que je voudrai, je serai sans pitié. Tu t'agenouilleras devant moi car tu seras à moi. Surtout, ne lis pas ça.
Je t'envoie ces cieux et ces eaux trop chargés pour tout charrier, trop chargés pour se délester, trop chargés pour être empêtrés dans ce marasme et cette lie dans lequel il ne faut pas faire son lit. Il est trop important de se laisser emporter par les mauvais esprits qui iront veiller sur ces esprits malsains qui n'emporteront rien au paradis. Je t'aime jusqu'à la lie et à l'envie.
J'aurais peut-être pu t'inviter. Aurais-je pu ? La fameuse pintade aux girolles avec sa sauce qui grasseye au fur et à mesure des réchauffages de la bête qui a cuit et a recuit. Il y aurait eu des restes : cette peau grasse et ces os que tu laisses au coin de l'assiette. Ce qui est sûr, c'est que tu aurais certainement trop mangé. Tu vois, tu n'as peut-être rien perdu au change. Je ne suis en revanche pas sûre qu'il y aurait eu de la place pour toi. Il n'y en aurait eu que pour moi, pour une fois. Il y a ces absents toujours trop présents. Ces absents qui se font du tort. Et qui t'en font aussi....
S'arrêter au coin de la rue et rêver de la liste de mariage, le truc qui sent le gaz à tous les étages. Bonbonnes de gaz alignées devant la vaisselle et l'électroménager, le rêve de Noël qui s'effrite comme un conte de fée pour assoiffés Petit conte pour un iels en mineurs, un iels perforateurs qui percute les oppercules en mode majeurs ? L'avenir le dira autant que la liste des courses et celle des écoliers à la rentrée. Listes en lice si lisses pour satisfaire ceux qui ne seront jamais repus tellement ils sont obtus. Une liste de mariage et du gaz...
J'avoue que j'ai pris la grosse tête depuis que je ne vais plus à la fête. Pourquoi aller à la foire à neuneus quand on peut faire mieux ? Pourquoi traîner ses guêtres dans les fêtes alors qu'on peut avoir une grosse tête de nœud pour se sentir mieux ? Mieux-être miteux pour faire-valoir en vacance, en jachère pour faire de bonnes affaires. Qui dit mieux, nom de dieu ?
J'ai cru voir ta silhouette, cette après-midi. J'ai bien cru que c'était toi mais tu n'y étais pas. Qu'aurais-tu fait là, regardant les autotamponneuses à la foire à neuneus de Noël ? Je ne t'imagine même pas mettre les pieds là. J'ai eu le souffle coupé l'espace d'un instant, celui encore une fois de penser à toi qui ne m'appartiens pas. Mais qu'aurais-tu donc fait là, à observer ces jeunes passantes en train de se faire autotamponner ? Tu serais retombé en enfance, aux pires heures de l'adolescence qui s'attarde benoîtement aux lumières de la fête foraine qui scintillent à la mi-careme ? Serait-ce...
J'ai cru entendre ton prénom en me baladant cette après-midi. Comme ça, en passant dans les rues. Pourquoi tout me ramène toujours à toi, même les choses les plus anodines ? Pourquoi cette satanée persistance rétinienne me fait penser que je t'ai déjà rencontré il y a fort longtemps ? Mais je ne suis sûre de rien et je préfère m'abstenir, sinon ça craint, je le crains. Reste que je pense encore à toi et que tout me ramène à toi. Je t'aime avec toute ma considération distinguée. Cordialement
Matin serein, quiétude en pensant à toi. Je me dis que c'est aussi bien que tu ne saches pas. Je ne te mets pas en sachets, je ne te mets nulle par ailleurs que dans mes pensées, dans mon cerveau, dans ma mémoire qui n'est rien d'autre qu'un ordinateur à enregistrer des sensations. Frissons quand je te vois, frissons rien qu'en pensant à toi, frissons qui s'emparent de mes bras qui aimeraient t'enlacer , t'embrasser à pleines poignées. Je n'échappe pas à toi, tu t'échappes de moi, ou est le point d'achoppement ? Je ne veux rien d'autre qu'être avec toi, tra la la.
Je me suis miree dans ce miroir, cet après-midi. Je n'ai rien fait d'autre que de regarder les arbres dans le reflet de l'eau où se miroitent tant de choses, histoire de préparer une fête où ça carambole sans cloporte ni colporteur de toutes sortes. Il faudra bien la préparer, cette fête où tout le monde se miroite dans le glauque de l'œil du cyclone, mon clone. La fête va arriver et tu n'auras rien préparé à force de regarder ce glauque d'une eau qui poissonne et tourbillonne. Laisse toi porter par le flot des pensées qui vont te transporter.