C'est dans ce coin de café que je me dis que je serai publiée. Ça viendra à la mi-novembre. Je serai dans les calendes du mois de décembre. Je serai iconoclaste et partie dans le fractal de la vie sociale. Je t'aime gredin. Je serai castor pour la poésie et iconoclaste pour le roman. A moins que ce ne soit le contraire. J'écrirai sous le nom d 'Elise quoi qu'on en dise. Je serai cette friandise qui sortira au milieu du mois de juin. Je serai là poétesse de demain, celle qui s'acharne à écrire pour raconter son histoire. Rien de bizarre rien que du hasard...
Tu es à ma portée et tu es dans mon adjacence, Jean. Je suis celle qui te pique tes solutions. J'ai besoin de ton absolution, tu es dans mon absolue bienfaisance. Que va-t-il advenir à présent ? Je serai publiable et tu seras dans mon présent. Oui mais quand ? A Noël ou au premier de l'an ? Tu es dans mon printemps des poètes et je t'attends sincèrement. Tu seras dans ma résolution ferme et définitive. Je t'attends le 10 décembre, toi le mortel qui me comprends. Je suis au-delà de ton firmament. Tu es mon cœur coulant et je suis ton arrière pensée. Remise moi tout ça à tes pieds. Je serai publiable...
Vivre ou revivre dans un ailleurs incertain ? Que faire à part se laisser balancer par le vent qui s'engouffre dans mes cheveux ? Vivre ou ne pas vivre ? Vivre ou revivre dans une chambre d'à côté, une chambre incertaine avec une furieuse envire de se lacerer. Que faire le 10 décembre si ce n'est décéder pour mieux s'en aller ?... c'est écrit dans le marbre et je n'aurai pas besoin de revenir dessus. Décéder et se recaser, se recadrer, s'empoisonner et ne rien faire d'autre que chercher à décéder. Écrire pour ne pas mourir. Écrire pour revivre dans un ailleurs et décéder dans cet ailleurs.
Je t'écris parce que je ne sais pas où j'en suis. Continuer à vivre ou mourir ? Trouverais je une raison de vivre dans la littérature en mettant du beurre dans les épinards ? Rien n'est moins sûr aujourd'hui. Je t'aime sans plus de façon. Mais je ne pourrais pas gagner ma vie de cette façon. Je ne pourrais rien faire d'autre que me laisser couler tel un bonze ignorant de tout. J'ai besoin de temps pour arriver à mes fins. J'ai besoin de toi...
Oui, pourquoi aller plus loin. J'irai raccrocher la lune le 10 décembre prochain. J'ai mis mes cartouches dans la salle de bains. Elles m'attendent et d'ici là, je prendrai de court ceux qui viennent m'emmerder. Je ne suis bonne à rien d'autre qu'à écrire sans me soucier de la rapidité de ces vœux à exaucer. Qui exaucera mon vœu de me voir publiée ? Personne. Je ne suis rien d'autre qu'une machine à composer des vers et des sonnets, des verres et des sornettes. La littérature m'appelle et je ne suis plus là pour lui répondre. Je suis partie dans mes soucis...
Jusqu'à quand vais-je vivre ? Comment espérer vivre au-dessus de cette pauvreté qui me ronge ? Je suis prisonnière d'un système qui ne me dit jamais assez que je suis out of Christmas eve. Je ne serai plus là à Noël. Je n'irai pas plus loin que le 10 décembre. Il n'y a pas d'autre solution que de renoncer à tout le 10 décembre 2022. J'irai vers mon chemin fait d'imparfaits et de perfect cries. Où en est ma poésie ? Elle se porte bien. Elle n'a jamais eu autant de succès.
Avoir un tapis de sedums pour linceul. Ceci est ma tombe et je chatouillerai le vent de mes refrains. Je suis couchée et j'attends que la mort arrive. Où en est ma dérive ? Elle se porte bien. Elle m'a vue mourir dans le chemin qu'il faut redouter. Je ne sais pas ce qui va se passer. Je suis dans l'impatience d'une parution immédiate ou d'une publication posthume. Il faut que je règle certaines affaires et après je m'attacherai à reprendre des sedums que je choisirai pour linceul. Où en sont mes publications ? Elles sont dans l'œil du bouillon et courent à la déroute. Que ferais-je au mois d'août...
Elle est fatiguée la fille sur la photo. Elle se souvient qu’elle avait regardé sa mère cueillir des grappes de raisin dans son pré, ramasser des pommes pourries en les faisant rouler pour qu’elles atteignent le pied du pommier, elle a fait la même chose avec les coings. Petite excursion dans le pré, à Saint-Avit, chez les Testault, ce pré où n’a jamais poussé de blé, ce pré où paissaient les bœufs en bordure de Loir, près de l’abbaye de Saint-Avit. Plus rien aujourd’hui des abbesses de Saint-Avit, à part un trésor conservé à mille lieues de là. Le trésor aujourd’hui c’est ce Loir qui joue les...
Je ne veux pas extrapoler. Je veux juste m'echouer dans un bain de jouvence, dans le bain de l'adolescence, dans le bain de la décence de ne pas avoir de descendance, dans celui de tout remettre dans le bain de la littérature. C'est mon chemin, mon choix, mon sentier, ma croix. Je croise le fer avec l'écriture dans un bain de jouvence qui me sied bien. Je ne rattraperai pas le temps perdu. Je ne pourrai que m'initier à mes illusions perdues dans l'innocence d'un tapis de moqueries. Je suis mon chemin en en retenant le latin, le camino ou cammino des Gaulois. Je suis une druidesse, une celtic girl...
Tu ne crains plus rien d'autre que ta prison, ta geôle dans laquelle on t'a consignée, assignée à résidence comme si tout cela avait de l'importance. Mais qu'attends-tu toi qui n'a rien contrefait mais qui a tout défait? Qu'attends-tu que je fasse ? Que je m'égare ou que je me délace dans ces méandres contrefaits ? Je me suis délassée pour que tu t'exhibes et que tu t'exposes toi le perroquet, le parrot qui me conforte dans l'idée que je me suis décontractée sans me laisser aller. Il faut que j'aille me confronter à la lunette des autres, que j'aille voir dans leur lunette arrière ce par quoi ils...